Le dernier bulletin de le STATEC présente les principaux résultats de la cinquième enquête sur la formation professionnelle continue dans les entreprises (enquête CVTS5), réalisée au Luxembourg en 2016.
Selon les données récoltées, 77% des entreprises ont offert des formations professionnelles continues (FPC) à leurs salariés dans le courant de l’année 2015, soit une augmentation nette vis-à-vis de 2010 (71%). Cette proportion varie, entre autres, selon la taille de l’entreprise. Alors que les entreprises de plus de 250 salariés offrent quasiment toutes des formations, seulement 2/3 des entreprises de 10 à 19 employés sont formatrices. Des variations existent également en fonction des secteurs d’activité. Dans le domaine de la construction, le pourcentage d’entreprises formatrices n’est que de 61% alors qu’il est près de 90% dans le domaine des services, mais aussi dans le secteur des ressources et de l’énergie.
En général, les entreprises formatrices ont tendance à proposer à leurs employés différentes sortes de formations. Les types de formation le plus souvent proposés sont les cours externes (62% des entreprises), les cours internes (53%), les conférences (55%) et les formations sur le tas (53%).
Ce sont surtout les cours de FPC qui touchent une part importante des salariés : en 2015, 62% des salariés ont participé à un cours de formation professionnelle continue. Ici encore, on trouve de grands écarts entre les secteurs d’activité (36% des salariés dans le domaine de la construction contre 76% dans le secteur des services financiers et autres services), ainsi qu’entre petites et grandes entreprises (31% des salariés dans les entreprises de 10 à 19 employés, contre 83% dans les entreprises de 1 000 personnes et plus). En 2015, chaque personne formée a suivie en moyenne 35 heures de cours de FPC. Par rapport aux chiffres récoltés en 2010, on observe que plus d’entreprises offrent des cours de FPC, à un pourcentage plus élevé de salariés, mais d’une durée moyenne légèrement plus courte. En moyenne, le pourcentage de femmes formées est légèrement plus élevé que celui des hommes.
Quant aux contenus des cours, on constate que 3/4 des entreprises privilégient des cours de FPC visant des compétences techniques, pratiques ou spécifiques à une tâche particulière. Parmi les prestataires externes, les entreprises choisissent en premier lieu des instituts de formation privés pour réaliser les cours de FPC, viennent ensuite les organisations patronales et les chambres professionnelles.
Le coût total des cours de formation professionnelle continue a été de plus de 320 millions d’euros, ce qui correspond à 2,1% de la masse salariale totale des entreprises visées par l’enquête. En moyenne, une heure de cours de FPC pour un salarié revient à 53€ pour l’entreprise. La plus grande part de ces coûts, soit 62%, provient des coûts liés à l’absence du personnel participant à ces cours. Les subventions publiques pour soutenir la FPC couvrent en moyenne 14% des frais mais profitent davantage aux grandes et moyennes entreprises.
L’organisation des cours dépend du profil de l’entreprise. Les grandes entreprises possèdent en règle générale un responsable des FPC, un budget spécifique ainsi qu’un plan de formation et procè- dent de manière régulière à une évaluation de leurs besoins en formation. Ceci n’est que beaucoup plus rarement le cas dans les petites entreprises. Parmi les grandes entreprises, le personnel est impliqué dans l’organisation de la FPC dans 4 cas sur 5.
2/3 des entreprises ayant proposé des FPC à leurs salariés durant le courant de l’année 2015 disent avoir pu s’offrir toutes les formations désirées sans avoir rencontré des obstacles. Pour les autres, les principaux obstacles ont été les coûts élevés et le manque de temps. Les entreprises non formatrices justifient leur choix en grande majorité par le fait que les connaissances et aptitudes des travailleurs correspondent aux besoins de l’entreprise.
À côté de la formation professionnelle continue, la formation professionnelle initiale reste importante. En moyenne, 24% des entreprises occupent des apprentis. Le commerce, l’horeca, l’industrie et la construction sont les principaux secteurs qui ont recours à l’apprentissage.